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Comment guérir des crises d’angoisse ?

Voici le très beau témoignage de Annick qui nous propose son histoire et comment il à réussi à s’en sortir !

J’espère que cette article vous ferra réaliser qu’il possible de s’en sortir et de vaincre ses crises d’angoisse.

Adam

Je partage cet article pour trois raisons :

1. C’est un sujet tabou, on n’ose en parler, ça fait con, on passe pour des débiles
2. L’expérience des autres peut être une aide précieuse, on se sent moins seul
3-L’écoute des gens, l’harmonie de vie et le bien-être a toujours été ma route alors si je peux aider à emprunter un peu quelques-uns de mes sentiers battus pour comprendre un cheminement personnel, c’est un partage d’expériences et c’est tant mieux.
4. Cet article est bien ficelé, il ramène à la sensibilité de l’Être.

Trouver la source de mes angoisses

Il y a un déclencheur à la première crise d’angoisse.

Il faut travailler à mettre le doigt dessus car c’est ce déclencheur qui va provoquer les prochaines crises.

Pour ma part c’était un dérèglement de la thyroïde, j’avais 16 ans.

J’ai eu la peur de ma vie, l’abandon du corps, l’impossibilité à motiver mon système, perdue dans les méandres de la psychose de la panique, à ce moment, rien ne vous rassure vraiment, vous pataugez dedans jusqu’à ce que ce corps reçoive sa grande claque et soit mis au sol !

La genèse

J’étais bien jeune pour comprendre ce qui m’arrivait.

J’étais loin de penser que ça touchait à la sensibilité, aux émotions.

A 17 ans, je ne pouvais plus monter à l’école à pieds, mes cours bien serrés dans un élastiques et le bus obligé,…mon coeur battait à 180 pulsations à 8h du matin.

J’ai été opérée de la thyroïde à 24 ans, j’ai donc connu 8 ans de traitement à tout tenter pour régler cet organe mais en vain.

Et cette peur de la peur dont parle l’article est tellement fort !

Ma vie d’adolescente tournait autour du « ne jamais être seule »,…la peur de faire une crise et de tomber là, pensant mourir.

Je me souviens à la gare de Namur, quand une crise me prenait, je demandais de l’aide à des adultes inconnus et je leur expliquais que je faisais une crise, ils me tenaient la main et m’accompagnaient à revenir à mon état « normal ».

L’étouffement, le cœur qui s’emballait à ne pouvoir compter les pulsations,…200 était la tape, sueurs froides, besoin de m’allonger au sol, en léthargie.

A peine récupéré, une nouvelle crise recommençait dans le train omnibus et je comptais les minutes entre les ouvertures de portes où j’allais vite prendre de l’air jusqu’à l’arrêt suivant,…un enfer!

J’ai appris à vivre avec toute jeune et c’était une endurance vers la motivation et la positivité au quotidien car tout tourne autour de « et si je fais une crise »,….les déclencheurs étaient nombreux,…un stress, une crainte,…le simple fait d’y penser,

  • entendre une ambulance,
  • des cris, des informations à la télé, prendre
  • les ascenseurs,
  • les transports en commun,
  • prendre un café en terrasse,
  • aller faire les courses,…

tout ce qui pouvait déclencher la peur et titiller mes émotions.

Un épuisement :

On ne peut imaginer oh combien le corps est épuisé après une crise, épuisé d’avoir tout donné, une lutte infernale.

Survient immédiatement alors un état de léthargie,

  • parler est impossible,
  • même écouter,
  • on claque des dents,
  • on a la gerbe, des crampes,
  • on respire lentement,

jusqu’à dormir pour récupérer de cette souffrance car le corps souffre pendant une crise.

Les lendemains sont pénibles car le corps a reçu son violent coup de massue , on est en questionnement total sur l’inacceptation et l’incompréhension,…

On y pense tout le temps.

J’ai appris à les gérer,…

les crises s’espacent, de 10 par mois on passe à 4 pour n’en connaître qu’une aux « grandes occasions »…puis disparaissent car votre corps est en paix.

Votre corps oui,….mais le cerveau lui n’oublie jamais!

J’étais tranquille de 24 ans jusqu’à 29 ans quand une crise foudroyante m’a mise au sol.

J’étais déléguée commerciale depuis 5 ans …j’avais 3 jeunes enfants, l’accumulation du stress au boulot sous l’emprise d’une philosophie américaine « presse-citron »,

  • le rythme infernal de la vie,
  • la crèche,
  • les écoles,
  • les horaires,
  • la course contre la montre,
  • les travaux à la maison,
  • le coach qui vous accompagne sur la route,
  • la course au pognon,…

Mon corps a cédé en 30 secondes !

comment-guerir-des-crises-dangoisse-elle-a-reussi-a-sen-sortir

Cette crise a été la plus impressionnante et mon cerveau ne plus cessé de me le rappeler ensuite.

Ce jour-là, au matin, avant d’aller travailler, j’avais mon fils de 9 mois dans les bras et ça m’a pris par les pieds pour me traverser tout le corps à la vitesse de l’éclair,

j’ai eu le temps d’arriver en panique chez ma voisine, lui donner mon fils et m’effondrer,….

des picotements comme des éclats de verres m’ont pris sur tout le corps , médecin, ambulance, ….

on pensait que je faisais une crise cardiaque.

Une journée à l’hosto pour des examens approfondis….résultat, « rentrez chez vous vous n’avez rien, c’est juste une grosse crise d’angoisse, vous faites un épuisement ».

Elles se sont répétées pendant plusieurs semaines ces attaques de panique, j’appelais le médecin, je demandais qu’on me conduise à l’hôpital, je pleurais pour qu’on m’y garde,…

mais non, « vous n’avez rien ».

J’organisais ma vie le soir pour ne pas être seule le lendemain,

je téléphonais à mes voisines pour demander si elles étaient là au cas où,…

elle connaissait mes crises je leur en avais parlé,….surtout ne jamais être seule.

Jamais je n’ai voulu avaler un seul médoc « puisque je n’avais rien ».

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Oh ils ont bien tenté de me prescrire des anxiolytiques genre lysanxia ou que sais-je.

Je repartais de l’hosto avec 8 petites gouttes sous la langue,…

Mais ma sensibilité et le besoin de rester moi-même ne m’ont jamais poussée à prendre quelconque traitement que ce soit, pour moi c’était beurck jamais!

Je pense que ma force a été là, rester moi, comprendre et gérer.

C’est à ce moment que j’ai décidé de comprendre vraiment ce qui m’arrivait.

J’ai lu, j’ai lu beaucoup, des angoisses selon Freud jusqu’aux études scientifiques en anglais, italien,….je voulais savoir.

J’ai pris rendez-vous avec un spécialiste qui a mis les mots sur ce mal qui avait pris possession de ma vie. « Vous souffrez de phobies d’angoisse.

Votre cerveau a mis votre corps en état d’alerte en souvenir d’une ou plusieurs grosses premières crises.

C’est une sonnette d’alarme pour vous signaler que vous être épuisée, pas en accord avec l’harmonie dont vous avez besoin et votre sensibilité…

Notre corps nous prévient qu’il ne tourne pas rond, chez vous c’est à travers l’angoisse, chez d’autres cela peut être une affection de la peau comme un psoriasis, ou d’autres pathologies, à chacun la sienne.

Faites de l’exercice, du sport, c’est la seule façon de les vaincre »

Et je l’ai écouté.

A 29 ans, je me suis lancé le défi de faire la nique à ces crises vicieuses et de bousiller la sonnette d’alarme.

J’ai donné 8 ans de jogging tous les jours, 6 ans de Body Attack et de Body Pump

J’ai mis mon corps à bout de souffle et j’ai boosté mon cœur à l’effort physique cardio intense pour le bonheur de mes sens.

J’ai mis mon corps à l’épreuve et l’ai poussé bien plus loin qu’où ces crises l’emmenaient !

Il fallait que je sache, que je sois certaine que je n’avais rien !

J’ai été plus forte que ces angoisses et j’ai décidé de les bannir de mes pensées.

J’ai compris qu’il fallait que mes pensées coïncident avec la vie que je voulais, mes besoins.

A 33 ans, j’ai rendu les clefs de la bagnole de société, j’ai tout envoyé balader professionnellement parlant pour suivre ma passion, passion des matières, la restauration d’objets d’art.

Ensuite la céramique aux beaux arts pendant 4 ans en cours du soir.

Oh bien sûr les angoisses ont encore tenté de venir me surprendre à la moindre occasion qui touchait ma sensibilité, que ce soit par la suite un divorce, les difficultés de la vie, les relations émotionnelles compliquées, à nouveau la course au pognon et les rythmes d’endurance, les enfants puis ados,…

mais j’étais enfin armée, l’endurance je connaissais et les km ne me faisaient plus peur.

C’est mon divorce à 36 ans et prendre ma vie en mains qui m’ont littéralement guérie, car je devais être forte pour élever mes enfants.

J’ai vaincu toutes peurs avec le temps, même celle de mourir.

Je suis devenue immortelle jusqu’à ce qu’on vienne me prendre pour de bon un jour, en attendant, je n’y pense jamais et je bouffe la vie.

J’ai aujourd’hui 50 ans et cela fait 15 ans que je n’ai plus eu cette désagréable d’angoisse.

Les angoisses, la phobie, la peur de la peur, les crises de panique, je pourrais en écrire un bouquin. Elles ont fini par ne plus me faire peur du tout.

C’est quand j’ai un jour décidé d’aller les chercher au plus profond de moi, quand elles pointaient leur nez pour venir me casser, que je me suis mise à les provoquer, à jouer avec elles.

Je me suis dit … « elles sont mes amies, elles me préviennent pour que je pose la limite de ce qui m’est supportable ou pas en fonction de mes capacités, de ma personnalité, tant physiquement que psychiquement « .

Je les ai alors ce jour écoutées, je leur parlais,….

Ce jour-là, j’avais 35 ans,…

J’ai continué à tracer ma route, l’harmonie, l’équilibre….j’ai commencé alors le piano, l’instrument qui me parlait depuis mon enfance, et le chant.

J’avais 35 ans, il n’y avait plus de place dans ma vie pour les angoisses car il n’y avait plus de place pour ces emmerdeuses et le négatif je le chassais positivement.

Autant elles m’ont foutue à genoux, autant elles ont fini par me foutre la paix depuis plus de 15 ans car elles avaient compris que j’étais devenue invincible à leur agression, car je les connaissais si bien et jamais plus elles ne m’emmèneraient dans leurs méandres.

Et je sais aujourd’hui que si un jour je sens ce petit frétillement qui me faisait partir en vrille à l’époque, je sais que c’est juste pour me prévenir que j’ai exagéré, ou trop supporté relationnellement, émotionnellement, que je reste une sensible des belles relations humaines.

Je sais que je tracerai toujours cette route vers l’harmonie, vers l’équilibre entre le corps et l’esprit.

Le déclencheur à l’époque, j’avais 16 ans, c’était ça, mon corps perdait cet équilibre et ça me bouleversait intérieurement.

C’est magique un corps,…il reste une belle machine,…à nous de ne pas le mettre dans le mur.

J’ai posté ceci car je sais que les gens en otage n’en parlent pas pour ne pas entendre la banalité de la situation dans les réflexions des innocents, pour ne pas être confrontés à la risée,….

alors qu’on est en train de mourir,….même si.

L’idée n’est pas de raconter ma vie, mais une tranche de vie qui aide à comprendre, qui aide à ne pas se sentir seul dans ces moments durs d’épreuves.

La sensibilité, c’est beau, c’est fort, mais il faut apprendre à la maîtriser, à la dresser même car elle ne peut gérer toutes vos émotions, gérer votre vie.

Je me suis toujours sentie proche des gens. Sur Terre, rien n’est à jeter.

On est là pour apprendre et enseigner, choisir d’avancer et de se battre, choisir ce qui est bon pour soi à tous niveaux.

Vous aider :

Apporter ici une aide à travers mon expérience peut apporter ce petit rayon de soleil à ceux qui en ont besoin.

C’est incroyable ce qu’une telle expérience peut vous porter à aimer la Vie, vous porter vers l’amour, l’écoute des gens et le respect de chaque parcours de vie, on peut débattre de tout sans jamais juger car derrière chacun il y a une histoire.

J’ai tellement été à l’époque conditionnée et obligée à ressentir mes faiblesses que c’est devenu une force.

Je suis sensible aux gens et sans le vouloir, je suis connectée illico à leur sensibilité.

Je repère les gens qui ont connus ces angoisses ou qui en souffrent aujourd’hui,…un mot, un geste et je comprends.

Et quand je soulève le sujet car « ils n’osent pas », comme un cadeau ils viennent à moi et osent en parler,…je les sens se libérer un peu,….un premier pas déjà,….oser en parler.

Soyez sereins, l’angoisse n’est pas une ennemie, elle est le baromètre de votre corps.

Vous pouvez changer votre état et guérir de vos crises d’angoisses :

A vous d’agir pour changer ce qui se doit pour redonner l’équilibre d’avant.

Allez puiser dans ce qui vous faisait du bien avant le déclencheur et retrouver la sérénité, ce qui vous rapproche de l’équilibre dont vous avez besoin.

Le sport, la musique, vivre et regagnez l’insouciance, le bonheur de profiter de l’instant.